2024
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Juliette Rampnoux, « Reconstruire après la catastrophe : la place des habitants et de leur attachement au paysage : étude du processus de reconstruction des vallées des gaves (65) de 2013 à aujourd'hui », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.3cbc6f...
Les territoires de montagnes sont exposés quotidiennement à des risques naturels multiples. De ce fait, les populations locales ont depuis des siècles adapté leurs pratiques et développé des moyens de réaction face à ces événements soudains. La connaissance du territoire par ses populations leur permet parfois de les anticiper. Malgré cela, le 18 juin 2013, dans les vallées des gaves la catastrophe naturelle fut particulièrement violente. Une fonte nivale importante corrélée à des pluies torrentielles a provoqué le débordement de la plupart des torrents des vallées des Hautes-Pyrénées (65). Les conséquences furent dramatiques. Plusieurs villages et les ponts ont été détruits, les routes coupées, et deux personnes ont perdu la vie. Par la suite, un processus a été mis en place : la reconstruction. Ce processus, à la temporalité particulière implique des moyens humains et financiers exceptionnels. Souvent, l’aspect architectural et patrimonial du territoire est étudié dans les travaux de recherches. Pourtant, en parallèle les populations essaient aussi de se reconstruire psychologiquement et matériellement. Les pertes sont douloureuses et traduisent chez certaines personnes un certain attachement à un objet ou un paysage. Cet attachement s’exprime par différents moyens au cours de ce processus : par leurs actions ou par leurs paroles. Nous nous demanderons donc au travers de trois chapitres quelle place l’attachement paysager occupe-t-il au sein d’un processus de reconstruction ?