11 janvier 2007
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Céline Pierdet, « For a control of the urbanisation of embankmentsin river towns of Southeast Asia », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.3cc288...
Traditionnellement, les berges des cités fluviales d'Asie du Sud-Est étaient occupées par des population pratiquant la pêche et/ou les activités de maraîchage. Or depuis quelques années, elles enregistrent une mutation de ces activités et du tissu urbain. L'urbanisation traditionnelle fait place à des projets de grande ampleur, voire à une urbanisation continue des berges, les transformant en waterfront. Dans quelle mesure l'eau ne constitue-t-elle pas aujourd'hui un vecteur de modernité et n'engendre-t-elle pas une recomposition de la centralité urbaine autour des fronts urbains fluviaux ? De nouveaux projets d'urbanisme voient le jour à Phnom Penh au sud de la ville, caractérisés par un changement d'échelle par rapport à l'urbanisme traditionnel, et par des investissements de capitaux étrangers importants. Le prix du sol ne cesse d'augmenter sur ces terrains remblayés, provoquant l'éviction des populations les plus pauvres dans un secteur de la capitale redevenu très attractif. Ce processus d'occupation des berges par un dense tissu de buildings s'est déjà produit à Bangkok ou à Shanghai. Est–ce dans cette logique que la capitale cambodgienne s'inscrit à son tour ? Les berges des métropoles asiatiques, longtemps délaissées car souvent jugées insalubres, sont–elles aujourd'hui destinées à devenir de banales vitrines pour les investisseurs internationaux ?