Du Transsibérien au corridor eurasiatique. Quelle connectivité pour quel développement ?

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25 octobre 2019

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Alain Cariou, « Du Transsibérien au corridor eurasiatique. Quelle connectivité pour quel développement ? », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.4000/echogeo.17914


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Résumé En Fr

In media discourses and geopolitical publications, the new rail corridors between Europe andAsia are often presented as instruments of opening up and economic development. In thiscontext, the Trans-Siberian is a good indicator of the spatial differences and the balance of powerthat are establishing from the centers to the peripheries at the Eurasian level. Indeed, the Trans-Siberian only really plays the role of development corridor at the ends of the networks, in Europeand in East Asia. It favours the main structuring nodes of regions already highly integrated withglobalization. In contrast, in Siberia and Mongolia, the territories crossed are often used as asupport for connectivity for the benefit of the dominant poles. Or at least, these territories areintegrated within the framework of transnational regions as peripheral suppliers of rawmaterials. These conclusions result from field surveys conducted in 2017 and 2018, completed bythe compilation of a rare scientific literature

Dans les discours médiatiques et les publications géopolitiques, les nouveaux corridorsferroviaires entre l’Europe et l’Asie sont souvent présentés comme les instruments dudésenclavement et du développement économique. Dans ce contexte, le Transsibérien est un bonrévélateur des différences spatiales et des rapports de force qui s’établissent des centres vers lespériphéries à l’échelle eurasiatique. En effet, le Transsibérien ne joue véritablement le rôle decorridor de développement qu’aux extrémités des réseaux, en Europe et en Asie orientale. Ilfavorise les principaux noeuds structurant des régions déjà très intégrées à la mondialisation. Al’opposé, en Sibérie et en Mongolie, les territoires traversés sont bien souvent utilisés commesupport de la connectivité au bénéfice des pôles dominants. A minima, ces territoires sontintégrés dans le cadre de régions transnationales en tant que périphéries pourvoyeuses dematières premières. Ces conclusions résultent d’enquêtes de terrain conduites en 2017 et 2018,complétées par la compilation d’une rare littérature scientifique.

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