Marais Wiels, Friche Josaphat, des sols bruxellois entre gouvernementalité écologique et communs multispécifiques

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2025

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Allan Wei, « Marais Wiels, Friche Josaphat, des sols bruxellois entre gouvernementalité écologique et communs multispécifiques », Espaces et sociétés, ID : 10670/1.3e81e5...


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This socio-ecological inquiry examines the paradigm of land sobriety through the cases of two wasteland zones in Brussels: the Marais Wiels and the Friche Josaphat. Their development—presented by the regional authorities as a social necessity against the background of a crisis in access to housing, as an alternative to urban sprawl and as an implementation of nature-based solutions to climate challenges—nevertheless entails the destruction of resurgent living environments, inhabited by communities and populations of non-human species, highlighted by both inhabitants and naturalists. Attachment-based local ecosophical resistance thus comes into conflict with a model of ecological governmentality that aims to maximise the economic and ecosystem services provided by these territories. These wastelands therefore appear to be sentinel areas where tensions and frictions relating to the use of urban land are expressed.

Esta investigación socio-ecológica cuestiona el paradigma de la sobriedad en el consumo de suelo a partir de dos terrenos sin edificar en Bruselas: el Marais Wiels y la Friche Josaphat. Su urbanización, presentada por los poderes públicos regionales como una necesidad social en un contexto de crisis de acceso a la vivienda (como una alternativa a la extensión y dispersión urbanas, y como una forma de integrar soluciones basadas en la naturaleza para enfrentar los desafíos climáticos) implica, sin embargo, la destrucción de entornos de vida emergentes, habitados por comunidades y poblaciones de especies distintas de las humanas, tal y como evidencian residentes y naturalistas. Estas resistencias ecosóficas locales hacen valer apegos al territorio que entran en conflicto con un modelo de gubernamentalidad ecológica que tiende a maximizar los servicios económicos y ecosistémicos proporcionados por estos espacios. Estos espacios sin edificar se presentan, por ello, como territorios centinela donde se expresan las tensiones y fricciones relativas a la clasificación del suelo urbano.

Cette enquête socioécologique interroge le paradigme de la sobriété foncière à partir de deux friches bruxelloises : le Marais Wiels et la Friche Josaphat. Leur aménagement, présenté par les pouvoirs publics régionaux comme une nécessité sociale dans un contexte de crise de l’accès au logement, comme une alternative à l’étalement urbain et comme une intégration de solutions fondées sur la nature face aux défis climatiques, implique pourtant la destruction de milieux de vie résurgents, habités par des communautés et populations d’espèces autres qu’humaines, mises en évidence par les habitant-e-s et les naturalistes. Ces résistances écosophiques locales font valoir des attachements au territoire en conflit avec un modèle de gouvernementalité écologique qui tend à maximiser les services économiques et écosystémiques rendus par ces espaces. Ces friches apparaissent dès lors comme des territoires sentinelles où s’expriment les tensions et frictions relatives à l’affectation des sols urbains.

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