« Screens, screens, it’s nothing but screens! » La profusion des écrans à l’Exposition Universelle de Shanghai, 2010

Résumé Fr En

Cet article utilise l’exemple de l’utilisation des dispositifs visuels à l’Exposition universelle de Shanghai en 2010 pour développer une réflexion sur le rôle des écrans tant dans la fabrique d’environnements artificiels, un phénomène qui caractérise la pratique des Expositions universelles depuis le XIXe siècle, que dans l’expérience de la visite qui se trouve diffractée par la prolifération et la démocratisation des écrans. Alors que les Expositions universelles semblent officiellement incarner de grands discours consensuels sur la marche du progrès, un examen attentif de la vie des images animées qui peuplent leurs écologies nous amène au cœur d’un événement qui est aussi riche d’ouvertures, de multiplicités et de virtualités.

This article uses the example of visual devices at the Shanghai World Expo in 2010 in order to develop a reflection on the place of screens in both the fabric of artificial environments, a phenomenon characteristic of world’s fairs since the 19th Century, and the diffraction of the visitor’s experience by the proliferation and the democratization of screens. Whereas world’s fairs appear to embody consensual grand narratives of progress, a close examination of the social life of the animated images that people their ecologies uncover an event that is also rich in openings, multiplicities and virtualities.