16 janvier 2024
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Sebastian Olave-Soler, « Cumbia et carnaval à Barranquilla. Démocratie raciale et esprit national à l’épreuve », Cahiers d'ethnomusicologie, ID : 10670/1.3g51eg
Les récits autour du carnaval de Barranquilla, de ses musiques, de ses danses et de ses costumes, ont été conçus pour renforcer l’idée d’un pays métis et d’un paisible mélange tri-ethnique. Sous l’emprise d’un européisme prédominant, cet idéal a été construit à l’encontre de la multiplicité ethnique du pays, entraînant l’épuration d’éléments populaires, et notamment de pratiques artistiques d’origine africaine. Questionner ces discours nous permettra de resituer le récit historique des festivités et des expressions musicales du pays, mais aussi de la configuration même de la société colombienne. Dans cet article, nous entendons mettre en évidence une image officialisée et promulguée du carnaval de Barranquilla et de la cumbia colombienne. Notre objectif est de montrer un carnaval qui a été aussi un instrument susceptible d’affirmer une vision univoque de la ville et du pays, et de ce fait, d’une disparité sociale.