13 décembre 2017
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Rengina-Eleni Mantanika, « Le sauvage dans la ville ou l'émergence d'une sociabilité politique : négociation et reconfiguration du paysage des migrations par les exilés aux frontières d'arrivée et dans les villes portuaires en Grèce », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.3gb7xf
La problématique de cette thèse s'articule autour de deux questions centrales, lesquelles ont servi de fil conducteur pour la recherche menée. La première question interroge le sens que prend la migration quand elle nous concerne en tant que résidents d’un quartier, citoyens d’une ville et nationaux d’un pays. La deuxième question est de savoir comment on parvient à ces moments pendant lesquels les germes d’une sorte de transformation sociale s'enracinent dans la vie politique. Notre travail s’inscrit dans une approche qui regarde dans la migration ces occasions de subjectivation civique et politique et ces émergences de types d’engagements politiques dans le quotidien. Notre intérêt porte plus précisément sur ce que produisent les différentes négociations qui ont lieu dans ce que nous nommerons « paysages d’attribution » vis-à-vis de l’immigration et ce que l’on regarde comme géographie du vécu de celle-ci. Il s’agit de négociations qui se font entre les pouvoirs qui dictent les politiques et les pratiques liées aux migrations, les autorités et autres instances qui recourent à ces politiques et pratiques, les expériences que font les migrants au contact de ces réalités vécues et les engagements des citoyens par rapport à elles. C’est à travers ces négociations que nous tentons de lier ensemble les deux questions présentées plus haut, dans le cas grec. Pour ce faire, notre recherche mobilise des outils de la géographie sociale, des sciences politiques, des ressources anthropologiques et littéraires, et de la philosophie politique