Driving change within the ‘esprit de corps’: the case of firefighters facingsmoke toxicity. Conduire le changement là où règne l’esprit de corps. Le cas des sapeurs-pompiers face à la toxicité des fumées En Fr

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30 décembre 2019

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Anaïs Saint Jonsson et al., « Conduire le changement là où règne l’esprit de corps. Le cas des sapeurs-pompiers face à la toxicité des fumées », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10.3166/pmp.36.2019.0023


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Résumé En Fr

This article is an exploratory study aiming at understanding how public organizations relating to the sovereign power, where lives an 'esprit de corps' (group spirit), are driven into cultural change regarding occupational hazard. With a case study on smoke toxicity in the firefighter profession, we show the risk prevention stresses fire departments senior management to bring a mediation process to bring change. In this framework, the esprit de corps will help them to gather different actors around the topic of the perception of this specific risk in order to reach a status quo on concrete measures. Moreover, the esprit de corps does not protect the sovereign power from economical logics and societal evolution, that both shape risk perception and measures perception in the profession.

Cet article est une étude exploratoire visant à comprendre comment les pilotes d’organisations publiques relevant du domaine régalien, donc marquées par l’esprit de corps, interprètent et conduisent les changements attendus sur le sujet de la prévention des risques professionnels. Au travers une étude de cas sur la toxicité des fumées dans le métier des sapeurs-pompiers, nous montrons que le sujet de la prévention des risques est particulier du fait de l’incertitude portant sur les dangers réels et l’efficacité des mesures. Ceci implique une posture de la part des directions qui relève davantage de la médiation que de la conduite d’un changement actif. Dans ce cadre, l’esprit de corps les poussera à réduire les dissonances relatives à la perception du risque dans leurs équipes et à rechercher un statu quo sur la conduite à tenir et les mesures à mettre en place. En outre l’esprit de corps ne protège pas le domaine du régalien des logiques économiques et de l’évolution de la société qui modèleront au moins en partie la perception des risques et les mesures qui doivent être prises.

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