Regards croisés sur les enfants de migrants : entre catégories savantes, propriétés sociales et points de vue enfantins

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2022

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Christine Tichit, « Regards croisés sur les enfants de migrants : entre catégories savantes, propriétés sociales et points de vue enfantins », Migrations Société, ID : 10670/1.3h294b


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L’enjeu de cet article est d’explorer les dessous de la catégorie « enfants de mi-grants », rarement étudiée pour elle-même. Il s’appuie sur l’exploitation secondaire des données et observations recueillies dans le cadre de l’étude Coralim, une recherche participative en milieu scolaire d’éducation prioritaire à Paris, qui porte sur la socialisation alimentaire, corporelle et les modes de vie enfantins. Les catégories prédéfinies de l’enquête quantitative permettent d’éclairer l’hétérogénéité du groupe social des « enfants de migrants », tandis que le terrain mené auprès d’eux laisse émerger l’expression d’appartenances non prédéfinies et habituellement non dites à l’école. Les résultats révèlent les tensions enfantines qui se nouent autour de l’assignation culturelle renvoyant à la migration. Les mécanismes de « recyclage » de catégories symboliques viennent légitimer ou contrarier l’expression de la différence culturelle selon le groupe social dominant de la classe. L’ambivalence des signes extérieurs renforce aussi cette assignation qui, dans certains cas, se situe aux antipodes des représentations de soi. Au final, les « enfants de migrants » se définissent par rapport à tous les autres, natifs et migrants, selon leur propre distance vis-à-vis de leur culture d’origine.

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