Byzance et le blason pénal du corps

Fiche du document

Date

1984

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Évelyne Patlagean, « Byzance et le blason pénal du corps », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.3he5sc


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Le premier code byzantin à intégrer les mutilations dans un système de peines est l'Eklogê de 726. Une Novelle de 556, et l'historiographie du VIe siècle, attestent cependant des cas d'application contemporains, et même antérieurs, par décision impériale. Il s'agit donc bien d'une évolution du droit, et non d'une invasion de celui-ci par une pratique sauvage. Les législations postérieures à 726 reproduisent ces dispositions, tandis que l'historiographie atteste des mutilations d'adversaires politiques du souverain. L'exemple a pu venir du droit sassanide. Mais le droit pénal de Byzance se montre avant tout sur ce point expression d'une culture. Celle-ci tend à faire du corps un support visible de l'ordre, ce qui autorise à rectifier le cas échéant le corps naturel. Le sens du dossier juridique et historiographique est en effet confirmé par certains récits hagiographiques de mutilation volontaire ou miraculeuse, et par la topographie corporelle des songes. L'ensemble de ces textes dévoile un code de rapports directs ou métaphoriques entre fautes et mutilations correctrices.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en