Quelle place pour l’islam dans les luttes de l’immigration ?

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2022

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Margot Dazey et al., « Quelle place pour l’islam dans les luttes de l’immigration ? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.3917/soco.127.0005


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Résumé En Fr

This introduction highlights the multifaceted contribution of research conducted on post-colonial immigrant movements and observes a relative silence of this literature with regard to the religious dimensions of these movements, particularly those dimensions related to Islam (the religion of most protestors). This silence seems to be rooted in three sociological biases, which we describe as secularist, protestor and progressive. Broadening the perimeter of immigration movements to include actors self-identifying as Muslims seems fruitful for questioning the various constraints weighing upon activists in a context of strong tension surrounding Islam. Such broadening also seems useful to think about the uses of religious markers in minority mobilizations, these uses oscillating between strategies of euphemization and strategies of antagonistic claiming. Finally, taking into account what religion does to immigration struggles invites us to unfold the notion of Muslim engagement processually while paying attention to the singularity of religious experiences.

Cette introduction souligne l’apport des recherches sur les luttes de l’immigration post-coloniale, tout en constatant un relatif silence de la littérature à l’égard des dimensions religieuses de ces mobilisations – notamment celles liées à l’islam, religion majoritaire des protestataires. Ce silence nous semble prendre racine dans trois biais sociologiques, que l’on qualifie ici de séculariste, protestataire et progressiste. Élargir le périmètre des luttes de l’immigration aux acteurs et actrices se revendiquant comme musulman·es paraît néanmoins fécond pour interroger les contraintes différenciées pesant sur les activistes, dans un contexte de forte crispation autour de l’islam. Un tel déplacement nous semble également utile pour penser les usages du référent religieux au sein de mobilisations minoritaires, ces usages oscillants entre stratégies d’euphémisation et de revendication. Enfin, la prise en compte de ce que la religion fait aux luttes de l’immigration invite à déplier la notion d’engagement musulman selon une logique processuelle, attentive à la singularité de l’expérience religieuse.

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