Hors les mots (Novarina, Angot, Guyotat, Lemahieu, Kermann)

Résumé Fr

En situant son utopie dramaturgique « hors les mots », Artaud réinvente paradoxalement la question du langage et de l’écriture au théâtre. L’auteur ne se sert pas du langage. C’est le langage qui agit. La découverte par Artaud de la force locutoire de la parole ouvre un nouveau champ à l’écriture du drame : celle-ci est littéralement pénétrée par le geste de l’auteur, qui s’affranchit par ailleurs des limites imposées par la mise en page traditionnelle du dialogue et du discours dramatique. La page se fait corps tandis que le souffle et le cri surgissent d’une écriture devenue chair. Aller hors les mots, c’est aller au-delà de l’objet inanimé que constitue le drame traditionnel. Comment les auteurs d'aujourd'hui - Novarina, Angot, Guyotat, Lemahieu, Kermann - se placent-ils sous ce patronage immédiat, consciemment ou non, pour produire des formes mettant en scène une parole mythique, agissant dans les béances de la langue et désaxant la logique de l’écriture ?

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