« Une nécessaire opération de reclassement ». Sociobiographie du Comité directeur de la SFIC (1920-1925)

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2020

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Paul Boulland et al., « « Une nécessaire opération de reclassement ». Sociobiographie du Comité directeur de la SFIC (1920-1925) », Le Mouvement Social, ID : 10670/1.3l8evp


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Combinant la biographie collective des cent treize membres du Comité directeur de la Section française de l’Internationale communiste (SFIC) avec l’analyse quantitative de leurs réunions entre 1920 et 1925, cette contribution analyse les logiques sociales qui travaillent de l’intérieur le collectif en train de se former. Dans cette période d’instabilité, l’établissement de la direction communiste résulte d’un double processus qui conduit divers groupes sociaux et militants vers un parti en cours de constitution, où ils trouvent ou non leur place. La parole paraît originellement monopolisée par les dirigeants présentant un profil intellectuel qui dominent initialement le groupe, alors caractérisé par une proportion élevée de femmes. L’étude met en avant l’affirmation progressive de militants jusque-là peu impliqués dans la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et ses courants, dont la légitimité se fonde sur leur jeunesse, leur expérience de la Première Guerre mondiale, et pour une part sur leurs origines ouvrières.

This paper combines a group biography of the 113 members of the Executive Committee of the French Section of the Communist International (SFIC) with a quantitative analysis of their meetings between 1920 and 1925. It examines the social rationales that shaped the nascent group from the inside. During this period of instability, the communist executive committee was set up through a dual process whereby various social and militant groups were incorporated in the party taking shape, where they either found their place or did not. Initially, discourse was monopolised by leaders with an intellectual profile who dominated the group early on, during a time when a high proportion of its members were women. Our research highlights the gradually rising influence of militants who had previously not been very involved in the French Section of the Workers’ International (SFIO) and its various currents. These militants’ legitimacy was based on their youth, their experiences from the First World War, and in some cases, their working-class backgrounds.

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