2024
Cairn
Yanis Tamzali et al., « COVID-19 early curative treatments in kidney transplant recipients: is it really reasonable at the Omicron era? », Néphrologie & Thérapeutique, ID : 10670/1.3lddkt
Objectif. Les données sur l’efficacité et la sécurité des derniers traitements de la Covid-19 sont peu nombreuses à l’ère du variant Omicron. Cette étude avait pour objectif de décrire l’évolution des transplantés rénaux (TR) présentant une infection à Omicron selon le traitement précoce reçu : nirmatrelvir/ritonavir (n/r), sotrovimab, ou pas de traitement. Patients et méthodes. Il s’agissait d’une étude monocentrique rétrospective observationnelle incluant tous les TR présentant une infection confirmée à Omicron entre le 1er janvier 2022 et le 1er mai 2022 et comparant leur évolution (critère de jugement principal : admission hospitalière pour Covid-19 à un mois du début des symptômes) selon leur prise en charge. Résultats. Quarante-cinq patients ont été inclus : 22 traités (12 n/r et 10 sotrovimab) et 23 non traités. Les groupes étaient statistiquement comparables. Seulement deux patients ont présenté le critère de jugement principal : un n/r et un non traité, avec une probabilité à un mois non différente (p = 0,9). Trois patients sur 12 ont en revanche présenté des surdosages en tacrolimus dans le groupe n/r, dont deux avec une insuffisance rénale aiguë. Conclusions. Dans les limites d’un petit effectif, nous n’avons pas montré de bénéfice au traitement précoce par n/r ou sotrovimab. On peut évoquer un effet de l’immunité vaccinale et une baisse de virulence du SARS-CoV-2. En revanche, les effets secondaires du n/r ne sont pas anodins avec des surdosages sévères malgré des protocoles de service précis. La balance bénéfice-risque de ces traitements doit être rediscutée.