Le Japon d’Edo ‘découvre’ la Russie – Savoirs connectés et Conscience Géographique (1771-1799)

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2016

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Noémi Godefroy, « Le Japon d’Edo ‘découvre’ la Russie – Savoirs connectés et Conscience Géographique (1771-1799) », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.3lmfjp


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Résumé En Fr

In the second half of the 18th century, Tokugawa authorities and intellectual elites learn of Russian expansion at their doorstep. Nagasaki-based Dutch translators, Dutch learning scholars and enlightened literati thus initiate a movement to gather, compile, confront geographical knowledge and produce treatise about their new newfound neighbor. The results of these investigations lead to the questioning and reevaluation of Tokugawa politics in terms of foreign trade, diplomacy, overseas travel, maritime construction, defense, territorial expansion and sovereignty. Japanese scholars and explorers of the North, such as Hayashi Shihei, Kudō Heisuke, Honda Toshiaki, Mogami Tokunai question the system in place (exclusive European trade with the VOC, an inadequate defense system, insufficient geographical knowledge) and advocate change (a maritime defense system, the opening of trade relations, ultramarine commerce, territorial expansion). Russia and Japan’s “shared geography”, and the “connected” knowledge that reflects upon it, allow Edo Japan authorities and literati to broach the subjects of governance, territorial sovereignty and expansion, the obsoleteness of the Kan’ei Edicts, bakuhan relations, and military might, more than half a century before the Meiji period.

Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, les autorités shogunales et les lettrés découvrent l’étendue de l’expansion russe jusqu’à leurs frontières. Les traducteurs de Nagasaki et autres « spécialistes des études hollandaises » initient un mouvement de collecte, de compilation et de confrontation de connaissances géographiques, et produire des écrits à propos de leur nouveau voisin. Les résultats de ces investigations mènent à une réflexion et une remise en question de la politique shogunale des Tokugawa en matière de commerce extérieur, de diplomatie, de navigation, de construction maritime, de défense, d’expansion et de souveraineté territoriale. Des lettrés et des explorateurs, tels que Hayashi Shihei, Kudō Heisuke, Honda Toshiaki, Mogami Tokunai s’interrogent sur le système en place (commerce européen exclusif avec la VOC, système de défense inadéquat, insuffisance des connaissances en matière de géographie) et prônent le changement (défense maritime, l’ouverture de relations commerciales avec la Russie et d’un commerce ultramarin, expansion territoriale). La « géographie partagée » du Japon et de la Russie, et les « savoirs connectés » qui nourrissent les réflexions à son sujet permettent aux autorités shogunales et aux lettrés d’entamer des questionnements sur le système de gouvernance, l’expansion et la souveraineté territoriales, la caducité des Édits, les relations entre shogunat et fief, l’importance de la force militaire, et ce plus d’un demi-siècle avant l’époque de Meiji.

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