23 mars 2009
Nelly Pousthomis et al., « Mémoire chevaleresque, mémoire des fondateurs ? Une sépulture de prestige chez les Hospitaliers de Toulouse (XIIIe siècle) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.3lnfm1
L'ancien grand prieuré des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Toulouse a conservé quatre enfeus qui étaient situés dans la galerie sud du cloître, adossés au mur de l'église Saint-Rémi. L'un de ces enfeus, richement décoré, suscite de nombreuses questions sur cette galerie claustrale qui semble dédiée à la commémoration. Outre les problèmes d'identification et de chronologie liés à cette construction funéraire, le programme iconographique choisi, le contenu de l'inscription épigraphique et la structure architecturale même du bâti, ainsi que son emplacement à proximité de la porte de l'église, invitent à considérer ce monument comme dévolu à l'entretien du souvenir de certains membres des chevaliers urbains qui furent les fondateurs et les bienfaiteurs de l'ordre militaire. Mausolée aristocratique, sépulture de prestige sans équivalent, l'enfeu de la famille des de Toulouse témoigne de la volonté de paraître et de s'inscrire dans la mémoire d'un lieu qui accueillit également les dépouilles mortelles de Pierre II, roi d'Aragon (1196-1213), et de Raimond VI, comte de Toulouse (1195-1222).