31 janvier 2020
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Clémence Massart, « Dynamique des relations santé–environnement », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.033.0587
Cet article interroge les processus d’écologisation à l’œuvre dans la qualification de la maladie de Lyme. De manière générale, l’écologisation désigne les processus par lesquels la société prend en compte les dimensions environnementales dans son développement. Les aspects institutionnels des processus d’écologisation ont été largement investigués. Dans cet article, je m’intéresserai principalement à une autre forme d’écologisation, celles des pratiques, qui implique une diversification des acteurs, des enjeux, des questions et des savoirs jugés légitimes. J’examinerai ces deux formes d’écologisation à travers deux espaces dans lesquels se rencontrent notamment des écologues, des médecins et des patients autour d’une tentative de définition intégrée de la maladie de Lyme. L’analyse de ces espaces montrera qu’à côté de facteurs institutionnels, des facteurs épistémiques démontrent également toute leur importance quant aux possibilités de dialogue entre acteurs.