Définition et illustration de la notion d'expressivité en linguistique

Fiche du document

Date

17 mars 2011

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Dominique Legallois et al., « Définition et illustration de la notion d'expressivité en linguistique », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.3oprv9


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Cet article que nous dédions à notre collègue Claude Guimier, propose un parcours possible – d’autres sans doute seraient tout aussi pertinents – dans le champ linguistique de l’expressivité. En tant que parcours, l’article revendique une certaine généralité: il a pour ambition de proposer une définition du phénomène expressif, de discuter certaines conceptions, et de présenter des exemples de formes expressives. Aussi, parce qu'il se veut introductif, l'article s’appuie sur un maximum de données illustratives, puisées dans des perspectives diverses (diachroniques, rhétoriques/stylistiques, conversationnelles, etc.).Précisons également qu’il ne sera pas traité ici particulièrement des manifestations orales de l’expressivité – malgré ce que nous disions plus haut de l’étroite relation entre oral et expressivité: pour ces aspects, qui seront de toute façon présents en filigrane dans notre étude, le lecteur peut se reporter aux approches «classiques» mais fondamentales, de P. Léon(1993) et I. Fonagy ( 1983). La première partie de l'article est consacrée à la présentation de l’apport initial de Ch.Bally à la question de l'affectivité. Nous traiterons de la pensée originale de Bally, de sa discussion par les contemporains et de ses prolongements actuels. C’est la notion de syntaxe affective qui nous retiendra principalement et sa résurgence récente, sous d’autres formes,dans le paradigme de la linguistique cognitive. La deuxième partie porte sur les réflexions d’un autre linguiste, G. Guillaume, qui a proposé une réflexion sur le rapport expression /expressivité; cette référence à la psychomécanique nous permettra de formuler des hypothèses sur la complexité syntaxique des formes expressives. La troisième partie apporte une définition générale du phénomène expressif; nous y critiquons le rôle quasi-exclusif accordé à l’émotion ou à l’affectif dans beaucoup d’analyses, au détriment d’autres types d emanifestations. Nous en dénombrons trois autres, certes liées et souvent imbriquées, mais qui méritent chacune un examen indépendant: expressivité pathétique (relative à l'émotion),expressivité mimésique (relative à la fonction de «présentification») et expressivité éthique(relative au caractère de l'énonciateur). Les parties suivantes sont alors consacrées à l’illustration de chacune de ces catégories. Ainsi, la quatrième partie propose quelques réflexions sur l’expressivité pathétique, à partir de l’exemple de la forme Passif pour Infinitif passé. La cinquième partie portera donc sur l'illustration de l'expressivité mimésique, par des exemples discursifs et grammaticaux. Enfin, la sixième partie s'interroge, elle, sur la nature de l'expressivité éthique: doit-elle être considérée comme inhérente aux formes, et donc relever d'une linguistique interne, ou comme l'objet d'une linguistique externe? Nous essayerons de montrer, en fait, la complémentarité des deux «linguistiques» sur ce sujet. La conclusion tentera de synthétiser les principaux éléments qui se dégageront de ce travail, et indiquera des pistes de recherches complémentaires.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en