Les pratiques paysannes de gestion des pesticides sur le maïs et le coton dans le bassin cotonnier du Bénin

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2015

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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 15 no. 2 (2015)

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Soulé Akinhola Adechian et al., « Les pratiques paysannes de gestion des pesticides sur le maïs et le coton dans le bassin cotonnier du Bénin », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.3p7cci


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L’utilisation accrue des pesticides chimiques couplée au boom agricole à laquelle on assiste ces dernières années soulève des interrogations sur la vulnérabilité des ressources naturelles, en particulier les ressources hydrologiques des zones cotonnières du Bénin. Cette étude vise à analyser les pratiques de gestion des pesticides chimiques agricoles à l’échelle « paysan » afin de comparer ces pratiques aux normes recommandées. Les données analysées ont été collectées dans la commune de Gogounou auprès de cent cinquante (150) producteurs tous répartis dans six (6) villages. Il ressort de nos investigations que les matières actives des pesticides les plus utilisées dans le bassin cotonnier du Bénin sont le glyphosate, l’atrazine, le flubendiamide, le spirotétramate et les pyréthrinoïdes (Emamectine, Cyfluthrine, Cyperméthrine, Betacyfluthrine). Une faible proportion des insecticides est commercialisée par le circuit informel (09 %) contrairement aux insecticides dont la majorité (60 %) provient de ce circuit. De même, les pesticides non autorisés proviennent en majorité du circuit informel (93,9 % des herbicides et 21,5 % des insecticides). La majorité des producteurs (90,3 %) utilise en moyenne 3,4 flacons de Tihan par hectare (soit 0,34 litre par hectare) de plus que la moyenne recommandée. De plus, les doses de pesticides utilisées par hectare augmentent au fur et à mesure que les champs sont proches des points d’eau. La gestion et l’utilisation très peu rigoureuses des pesticides constatés dans cette zone pourraient constituer une menace pour le maintien de la biodiversité et de la productivité des écosystèmes naturels, de la qualité sanitaire des produits halieutiques et de la santé des producteurs et des consommateurs. Face à ce constat, le défit de la recherche serait la détermination du niveau actuel de contamination des eaux du bassin et celui de l’État serait l’initiation de programmes de sensibilisation des producteurs par rapport à une gestion plus rigoureuse des pesticides.

The increased use of chemical pesticides, coupled with the agricultural boom that is taking place in recent years, raises questions about the vulnerability of natural resources, especially water resources in cotton areas in Benin. The present study aimed to focus on the practices of the use of chemical agricultural pesticides in link with peasants scale and their comparison to the recommended standards. The data analyzed have been collected in the municipality of Gogounou with 150 producers all across 6 villages. We found that the active ingredients of pesticides most discharged into the cotton basin of Benin were glyphosate, atrazine, Flubendiamide, Spirotetramat and pyrethroids (emamectin, cyfluthrin, cypermethrin, betacyfluthrin). A small proportion of insecticides is marketed by the informal circuit (09%) in contrast to the majority (60%) of insecticides which comes from this circuit. Similarly, unauthorized pesticides come mostly from informal circuit (93.9% of herbicides and 21.5% of insecticides). The majority of producers (90.3%) uses an average of 3.4 bottles of Tihan per ha (0.34 liter per hectare) higher than the average recommended. Doses of pesticides used per hectare increase as the fields are close to water resources. The disrespected management of pesticides found in this area could be a threat to the conservation of biodiversity and the productivity of natural ecosystems, the health quality of fishery products and the health of producers and consumers. Given this situation, the challenge of the research is to determine the current level of contamination of the water resources and the one of the government would be the initiation of projects to raise awareness of producers on a more rigorous management of pesticides.

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