Des mécanismes genrés dans la production scientifique : une histoire sociale et transnationale des femmes dans les sciences de l’homme (fin xixe – mi xxe siècle)

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2024

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Marie Linos et al., « Des mécanismes genrés dans la production scientifique : une histoire sociale et transnationale des femmes dans les sciences de l’homme (fin xixe – mi xxe siècle) », Les Études Sociales, ID : 10670/1.3qbgvf


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Cet article s’intéresse à la manière dont l’histoire des sciences et l’histoire de l’éducation se sont emparées de l’histoire des femmes et du genre et comment cette dernière a permis de renouveler ces deux domaines historiographiques. Adoptant une perspective transnationale, il constate d’abord que les femmes ont toujours été marginalisées dans les sciences et les différents systèmes éducatifs à travers le monde. Cette marginalisation oblige les historiens et historiennes à explorer d’autres lieux d’élaboration des savoirs et à investiguer des aspects appartenant au domaine de la vie personnelle des protagonistes étudiés. Cette démarche, qui considère que le personnel est lui aussi politique, apporte néanmoins des éclairages inédits sur les conditions sociales de la production de la connaissance. La perspective transnationale de l’article se traduit aussi bien par une attention portée à plusieurs cultures nationales, mais aussi par la volonté de mettre en évidence les mobilités des femmes : que ce soient les étudiantes formées à l’étranger ou des chercheuses menant des études en dehors de leurs frontières nationales, les voyages ont marqué la vie de ces femmes. Le genre, conclut l’article, possède donc des vertus heuristiques et fait émerger de nouvelles problématiques pour l’étude des sciences et de l’éducation dans différents cadres géographiques et temporels.

This article examines how the history of science and the history of education have embraced the history of women and gender, and how the latter has contributed to renewing these two historiographical domains. From a transnational perspective, it highlights that women have consistently been marginalized in the fields of science and education in various countries. This marginalization has prompted historians to explore alternative locations where knowledge is cultivated and examine aspects of the personal lives of the individuals under study. This approach, which acknowledges that the personal is also political, provides fresh insight into the social conditions of knowledge production. The article emphasizes the transnational perspective, not only in the attention paid to several national cultures but also in the desire to highlight the mobility of women: whether students trained abroad or researchers studying outside their national borders, travel has left its mark on the lives of women. The study concludes that gender possesses heuristic qualities and brings to light novel issues pertaining to the study of science and education in diverse geographical and temporal settings.

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