Isomorphisme versus créativité : le renouvellement du modèle coopératif français ?

Fiche du document

Date

13 mai 2016

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Muriel Prevot-Carpentier et al., « Isomorphisme versus créativité : le renouvellement du modèle coopératif français ? », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.3rbru2


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

La Louve est un futur supermarché coopératif et participatif, à but non lucratif, souhaitant répliquer dans le XVIIIème arrondissement de Paris, le modèle original de fonctionnement d’une coopérative prospère de New-York comptant 16000 sociétaires, Park Slope Food Coop avec un credo des produits de qualité à moindre coût. D’abord groupement d’achats depuis 2011, la coopérative de consommation de La Louve se double depuis novembre 2014 d’une Société par Actions Simplifiées (SAS) à forme coopérative afin de se doter de la forme juridique adaptée à son gigantisme.Comme pour son modèle américain le rôle des membres est central au sein de La Louve. Ils sont à la fois sociétaires, travailleurs à raison de trois heures par mois minimum et acheteurs exclusifs. Dans la phase actuelle, le supermarché est en cours d’élaboration par ses 1843 membres-souscripteurs à ce jour qui assurent ainsi la quasi totalité du travail : « c’est comme une boîte privée mais les gens ne sont pas payés, c’est incroyable, l’idée inspire et les gens travaillent » dit le président de l’association et de la coopérative. Dans ce chapitre, à travers l’étude du cas de La Louve, nous interrogeons les mécanismes de reproduction de l'organisation et la division du travail propres à l'entreprise classique au sein d'une coopérative, reproduction qui s'oppose à une conception idéale et porteuse de créativité du travail coopératif, tel que conservé dans l’imaginaire collectif francophone du mouvement coopératif historique du début du XXe siècle. Dans une première partie, nous donnerons à voir l’importance du travail des membres pour la structure coopérative et la manière dont les membres font communauté du point de vue du faire collectif. Ainsi notre deuxième partie proposera de reconsidérer le concept d’isomorphisme d’un point de vue microsocial en prenant le prisme de l’activité réelle que développent les membres bénévoles de La Louve avec la coopérative américaine pour modèle.Pour finir, nous interrogerons la possible émergence d’un modèle coopératif renouvelé proposant de fait une référence à l’entrepreneuriat avec un nouveau profil d’adhérent.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en