Governing groundwater in Morocco. The State as a liberal modernizer Gouverner les eaux souterraines au Maroc : l’État en aménageur libéral En Fr

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2017

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Kévin del Vecchio et al., « Gouverner les eaux souterraines au Maroc : l’État en aménageur libéral », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.3917/gap.171.0107


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Résumé En Fr

In the Saiss agricultural plains in Morocco, public authorities have been voicing their concern over falling groundwater level. They have drawn up an “aquifer contract” to regulate water extraction. What difference does it make with respect to traditional water policies that sought to provide ever-greater quantities of water? This article argues that the environmental objective of preserving the aquifer actually served to justify the continuation of large water works for surface water. These works now coexist alongside a more liberal management of groundwater. The liberal modernizer State accepts to relinquish some control over irrigation dynamics insofar as these dynamics seem politically manageable and, at least in the short run, economically desirable. However, such complex political arrangements take place at the expense of a sustainable ground- water management.

Dans la plaine agricole du Saïss au Maroc, les pouvoirs publics affichent leur inquiétude face à la surexploitation des eaux souterraines. Ils ont élaboré un « contrat de nappe » pour en réguler les usages. Quel changement cet instrument repré- sente-t-il vis-à-vis des politiques hydro-agricoles antérieures, qui étaient tournées vers la mobilisation de quantités d’eau toujours plus massives ? Cet article avance que l’objectif environnemental de préservation de la nappe souterraine a fourni une nouvelle justification à la poursuite de grands travaux d’aménagements des eaux de surface. Mais ceux-ci cohabitent désormais avec un mode de gestion libéral des eaux souter- raines. L’État aménageur libéral s’accommode d’une perte, relative, de contrôle sur les dynamiques d’irrigation, dans la mesure où ces dynamiques lui paraissent gérables politiquement et, au moins sur le court terme, désirables économiquement. Mais ces complexes accommodements politiques s’opèrent au détriment d’une gestion durable des eaux souterraines.

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