2019
Cairn
Charles-Éloi Vial, « L’éducation de l’aiglon d’après la correspondance de Dietrichstein », Napoleonica. La Revue, ID : 10670/1.3t7w2c
Dès 1806, Napoléon avait imaginé ce que serait un jour l’éducation de l’héritier du trône impérial. En 1811, à peine devenu père, il avait formé des plans pour la formation de son successeur : choix d’un gouverneur, constitution d’une bibliothèque, commande d’un service encyclopédique en porcelaine de Sèvres… et même d’une tente et d’un mobilier de campagne à sa taille. L’éducation du Roi de Rome, comme chef de guerre et comme dirigeant, aurait donc sans doute dû commencer très tôt, l’Empereur étant impatient de former son héritier1. Les gravures diffusées à la fin de l’Empire représentaient celui qui était à peine plus qu’un bébé comme un « adolescent » déjà capable de monter à cheval2 ! La chute de l’Empire mit fin aux rêves de l’empereur des Français, changeant le destin de son fils qui connut une seconde enfance et reçut une éducation radicalement différente, dans un pays où il n’était pas né.