2016
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Christian Baudelot et al., « Maladies rénales et inégalités sociales d’accès à la greffe en France », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.3917/popu.1601.0023
Les maladies rénales sont invisibles et silencieuses jusqu’à un stade avancé. La transplantation est aujourd’hui le traitement le plus efficient à tous les âges de la vie en termes de survie et de qualité de vie, mais aussi pour le système de santé. Or, quels que soient le sexe ou l’âge, les patients les moins instruits y ont moins souvent accès que les autres en France. De nombreux facteurs indépendants concourent à ces inégalités sociales : la nature des pathologies rénales en partie produites par le mode de vie, l’attention prêtée aux premiers symptômes, mais aussi l’existence de deux traitements de suppléance (la dialyse et la transplantation) qui se pratiquent dans des univers professionnels différents. Les mieux armés pour s’orienter dans ce système sont les patients les plus instruits. Les inégalités d’accès aux traitements entraînent à leur tour de fortes inégalités d’accès ou de maintien dans l’emploi. Les moins diplômés héritent d’emplois éprouvants physiquement qui sont rarement compatibles avec les séances de dialyse et un organisme affaibli.