Éduquer à la lecture antiphilosophique au XVIIIe siècle. Le Traité de la lecture chrétienne de Nicolas Jamin, entre France et Italie.

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15 septembre 2017

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Patrizia Delpiano, « Éduquer à la lecture antiphilosophique au XVIIIe siècle. Le Traité de la lecture chrétienne de Nicolas Jamin, entre France et Italie. », HAL-SHS : linguistique, ID : 10.4000/lrf.1764


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Résumé En Fr

This article deals with the issue of the antiphilosophique education of readers in the Europe of the Enlightenment by analysing the Traité de la lecture chrétienne, a text published in 1774 in Paris by the Benedictine Nicolas Jamin (1711–1782) and translated into German, Italian and Spanish in the 1780s. After a brief introduction explaining the consequences and importance of antiphilosophique reading as a reaction to the spread of Enlightenment ideas, the article focuses on the content of Jamin’s work, which set out detailed rules determining which books should be read and which should be banned, and outlined appropriate ways of reading. An analysis of the two Italian translations of the Traité (Venice 1784 and Foligno 1785) then places the publishing history of these editions into the context of the battle between jurisdictionalist thinkers and supporters of the Catholic Church (curialisti) that characterised eighteenth-century Italy: while the former supported a faithful translation of the Traité, the latter transformed it into a set of rules favourable to the power of the papacy.

L’article aborde le problème de l’éducation à la lecture antiphilosophique dans l’Europe des Lumières, en analysant le Traité de la lecture chrétienne, publié à Paris en 1774 par le bénédictin Nicolas Jamin (1711-1782) et traduit en allemand, en italien et en espagnol dans les années 1780. Après une courte introduction visant à expliquer le sens et l’importance de la lecture antiphilosophique en tant que réaction à la diffusion des idées des Lumières, l’attention se porte sur les contenus de l’ouvrage de Jamin, qui donnait des règles très minutieuses sur les livres à lire et ceux à bannir et sur les modalités de lecture. L’analyse de deux traductions italiennes (Venise 1784 et Foligno 1785) permet ensuite de situer cette histoire éditoriale au cœur de la bataille entre les partisans de la théorie juridictionnelle et les curialistes, bataille qui secoua l’Italie du XVIIIe siècle : les premiers proposaient une traduction fidèle du Traité ; les seconds le transformaient en un ensemble de règles en faveur du pouvoir papal.

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