14 novembre 2008
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François Géré, « La manœuvre de sortie de guerre », Revue historique des armées, ID : 10670/1.3wbexl
La sortie de guerre ne se réduit pas à l’arrêt des opérations militaires. Elle en constitue le prolongement, plus ou moins délibéré, plus ou moins bien dirigé. Son ampleur et sa durée varient. Loin d’être nécessaire, elle peut ne pas advenir. Il existe des guerres sans sortie parce que sans issue politique. Actuellement, la sortie de guerre correspond à une diversité croissante de situations, celles-là mêmes qui sont liées d’une part aux mobiles politiques de l’entrée en guerre et d’autre part à la stratégie militaire adoptée qui va présider à la conduite de la guerre. L’ensemble est lui-même surdéterminé par les perceptions culturelles du rôle de la guerre dans les relations interhumaines et inter sociétales. Traditionnellement, on avait tendance à considérer la sortie de guerre du point de vue égoïste du vainqueur ou du vaincu. Comment chacun va-t-il « s’en sortir » ? Depuis une dizaine d’années, on voit se développer dans le monde occidental une préoccupation nouvelle, apparemment plus altruiste, dominée par le souci des populations aussi bien durant la guerre qu’après la guerre. Comment faire en sorte que les « autres », au mieux de leurs intérêts, sortent de la guerre ?