Analyse comparée de la structure de néologismes de la langue des signes française (LSF) et de la langue des signes québécoise (LSQ) : Procédés de création et unités sublexicales

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1 juillet 2024

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Laurence Gagnon et al., « Analyse comparée de la structure de néologismes de la langue des signes française (LSF) et de la langue des signes québécoise (LSQ) : Procédés de création et unités sublexicales », Lexique : revue en sciences du langage, ID : 10.54563/lexique.1713


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Nous proposons une comparaison de la structure sublexicale des néologismes de deux langues des signes (LS) : 99 du domaine de l’astronomie en LSQ et 85 du domaine biblique en LSF. Les objectifs de cet article sont de présenter i) une description des procédés de création (composition, dérivation, emprunt) et, ii) une analyse de la relation entre la structure interne (les unités sublexicales) des néologismes et leur sens, afin de déterminer si les unités sublexicales sont sémantiquement motivées dans une langue des signes. Basé sur van der Hulst et van der Kooij (2006), nous avons décrit les constituants selon leurs traits de forme (configuration manuelle, lieu et mouvement) et leur apport sémantique. Les 4 facteurs considérés pour l’analyse (régression logistique et khi2) sont les traits phonologiques (5 traits de forme de la main, 2 de lieu et 5 de mouvement), les caractéristiques sémantiques (motivé, non motivé), la langue (LSQ, LSF) et les domaines sémantiques (astronomie, bible). Les résultats montrent que les deux lexiques se distinguent par la fréquence de la composition (LSQ) et de la dérivation (LSF) ainsi que par la motivation sémantique de leurs unités sublexicales. Tous les traits sublexicaux sont significativement porteurs de sens dans le lexique de la LSF alors que la configuration manuelle seule est statistiquement représentative du référent pour le lexique de l’astronomie en LSQ.

We propose a comparison of the sublexical structure of neologisms in two sign languages (SL): 99 from the field of astronomy in LSQ and 85 from the biblical field in LSF. The aims of this article are to present i) a description of the creation processes (composition, derivation, borrowing) and, ii) an analysis of the relationship between the internal structure (sublexical units) of neologisms and their meaning, in order to determine whether sublexical units are semantically motivated in a sign language. Based on van der Hulst and van der Kooij (2006), we described the constituents according to their form features (handshape, place of articulation, and movement) and their semantic contribution. The 4 factors considered for the analysis (logistic regression and chi2) are the phonological features (5 handshape, 2 place and 5 movement features), the semantic characteristics (motivated, unmotivated), the language (LSQ, LSF), and the semantic domains (astronomy, bible). The results show that the two lexicons differ in the frequency of composition (LSQ) and derivation (LSF), as well as in the semantic motivation of their sublexical units. All sublexical features are significantly meaningful in the LSF lexicon, while the handshape alone is significantly representative of the referent for the lexicon of astronomy in LSQ.

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