États-Unis : fièvre obsidioniale et agressivité messianique

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2009

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John Christopher Barry, « États-Unis : fièvre obsidioniale et agressivité messianique », Inflexions, ID : 10670/1.3zj8yt


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Les États-Unis, à la fois empire du bien (Jefferson) et empire tout court, se posent en gardiens et tuteurs de la liberté du monde. En assimilant leurs ennemis à des délinquants, ils brouillent la différence essentielle qui existe entre la violence policière et la violence guerrière, et s’interdisent de considérer l’adversaire comme un sujet politique avec lequel, un jour, ils feront la paix. Donnant une réponse capacitaire à ses vulnérabilités plutôt qu’une réponse politique de bon voisinage avec des peuples souverains, l’Amérique élargit sans cesse, avec un réseau global de bases, son périmètre de sécurité à l’échelle du monde. Ce nouveau limes renvoie à l’un des mythes fondateurs des États-Unis où la liberté est identifiée à l’ open frontier qu’il faut sans cesse repousser mais aussi défendre. Comme dira l’historien américain Frederick Jackson Turner, « la frontière est la crête de la vague, le point de rencontre entre la sauvagerie et la civilisation ».

The USA, the empire of good (Jefferson) and an actual empire, claims to be the keeper and guardian of world freedom. By calling its enemies criminals, it blurs the crucial difference between police violence and war violence and refrains from considering the opponent as a political subject with whom it will be at peace one day. By addressing its vulnerabilities in terms of capabilities rather than good-neighbourly political relations with sovereign countries, America is constantly broadening, using a global network of bases, its security perimeter on a global scale. This is evocative of one of the founding myths of the USA, where freedom is equated with the open frontier which must constantly be pushed back and defended. In the words of historian Frederick Jackson Turner, “the frontier is the crest of the wave, the juncture between wilderness and civilisation”.

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