26 octobre 2006
Olivier Lemercier, « La fin du Néolithique dans le sud-est de la France. Concepts techniques, culturels et chronologiques de 1954 à 2004 », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.403eb0...
La fin du Néolithique en France méditerranéenne, entre la fin du Néolithique moyen Chasséen (3700-3500 avant notre ère) et la fin de la phase de transition au Bronze ancien avec les groupes à céramique à décor barbelé (1900-1800 avant notre ère), est une période complexe marquée par la définition de près d'une quinzaine de groupes culturels et une multitude de faciès géographiques et de phases chronologiques. Les concepts chronologiques et techniques utilisés ne sont pas moins complexes et variés selon les chercheurs (Néolithique récent ou Néolithique moyen tardif ou Néolithique final 1, Néolithique final puis Chalcolithique ou Néolithique final tout court et encore Chalcolithique-Bronze ancien). Si le Rhône n'a que rarement constitué une réelle frontière pendant le Néolithique, il est remarquable qu'il en ait constitué une, pour les archéologues, pendant les cinquante dernières années avec une terminologie, des définitions culturelles et des tableaux de périodisation distincts de part et d'autre du fleuve. Il en résulte évidemment des incohérences et des incompréhensions fondamentales qui ne contribuent pas à la réalisation d'un cadre chrono-culturel et terminologique commun. Pourtant ce cadre chrono-culturel et géographique, à la fois conceptuel et terminologique est nécessaire aux nombreuses études spécialisées aujourd'hui conduites sur les vestiges, les techniques et toutes les données de la fin du Néolithique. Grâce à un regard en arrière sur les cinquante dernières années de la recherche, l'origine des différences apparues dans les cadres conceptuels sur les deux rives du Rhône peut être précisée et suivie. En reprenant les données provençales, il est aussi possible de proposer un nouveau tableau de périodisation générale qui peut être mis en parallèle avec celui du Languedoc et doit permettre de mieux comprendre les évolutions et les interactions des deux rives rhodaniennes du Midi méditerranéen français à la fin du Néolithique.