2024
Cairn
Anthony Turpin et al., « Retentissement psychologique du cancer du pancréas : un soin de support essentiel ! », Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, ID : 10670/1.40beaf...
Dès le diagnostic d’adénocarcinome du pancréas (AP), qu’il soit au stade localisé, localement avancé ou métastatique, la prise en charge par des soins de support associés au meilleur traitement antitumoral est importante. L’impact psychologique, sous la forme de troubles anxio-dépressifs (TAD), toucherait plus d’un patient sur trois. En outre, il touche également les aidants, concernés directement par la maladie de leur proche. Les symptômes psychologiques apparaissent souvent précocement dans l’histoire de la maladie, et dans certains cas même, pourraient en être le premier symptôme voire le révéler. Les TAD découlent de l’histoire naturelle de l’AP avec ses complications, telles que la douleur, l’ictère, l’anorexie et la cachexie. Cependant, des facteurs biologiques pourraient également participer à déclencher des symptômes anxio-dépressifs, avec un rôle majeur de l’inflammation. Enfin, des éléments psychosociaux mais aussi médicaux peuvent avoir une influence sur les TAD, tels que l’empathie du médecin, perçue par le patient lors de l’annonce diagnostique et de l’équipe soignante dans sa totalité lors du suivi. Dans ce contexte, un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée du retentissement psychologique des patients et de leurs aidants est un enjeu majeur pour leur qualité de vie, mais aussi l’optimisation de l’adhésion aux traitements antitumoraux. Une collaboration accrue entre cliniciens et psychologues cliniciens et chercheurs, avec le développement d’études dédiées, paraît être une condition essentielle pour y parvenir.