2024
http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/etalab/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Vincent Riquier et al., « Percer le mystère des morts invisibles à la Protohistoire dans l’Aube », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.421dc3...
Plusieurs projets récents ont exposé le décalage entre les grandes séries de données archéologiques en Champagne, montrant un net contraste du volume des données funéraires au regard de celui des données liées à l’habitat et au territoire répertoriés au Néolithique et à l’âge du Bronze. À plusieurs reprises et pour des durées variables, les témoignages funéraires échappent à nos investigations sans qu’il soit possible d’affirmer une désertion complète des territoires. Pour d’autres phases, moins fréquentes, c’est la situation inverse qui prévaut. Cette asynchronie est valable également dans notre champ d’observation, les bassins champenois de la Seine et de l’Aube. Pour comprendre la fluctuation du volume documentaire – reflet de limites archéologiques à dépasser ou réelle absence ? – ont été passés en revue les effets respectifs de la taphonomie, des méthodologies de terrain et des pratiques funéraires elles-mêmes, sur la visibilité des témoins funéraires. Aussi, les vestiges ont-ils été classés en fonction de leur visibilité grâce à une grille encore expérimentale d’analyse des données, inspirée du scoring (Viziscore). Elle s’attache à la manière dont une activité funéraire est détectée, identifiée et datée ; comment l’enquête archéologique lui donne ou non, une visibilité matérielle et informative.