Complex organizations and biodiversity conservation : a systemic approach based on case studies of multinational enterprises and the Parisian metropolitan area Organisations complexes et conservation de la biodiversité : une approche systémique basée sur des études de cas d'entreprises multinationales et de l'agglomération parisienne En Fr

Résumé En Fr

Involving multinational enterprises (MNEs) and world cities in biodiversity conservation is crucial. These organizations are complex, and how to integrate further biodiversity issues in their operations remains unclear. This thesis investigates four means of action to advance their consideration on the subject: regulation, supply practices, internal decision-making processes, and demand. The first study applies a transaction cost economics perspective to analyze the European Corporate Sustainability Reporting Directive's impact on biodiversity disclosure. It describes how the directive should result in increased information availability but low-quality information, poorly reflecting the firms' actual impacts on ecosystems. The second study describes how co-evolutionary dynamics support organizational adaptations to social, cultural, ecological, historical and economic specificities of its sourcing territories, ultimately facilitating social and ecological benefits. The third study investigates MNCs' decision-making processes based on a sample of 16 French MNEs. It reveals multi-level obstacles hindering effective biodiversity management while suggesting strategies to overcome them. The fourth study investigates demand-driven organizational transformation using Discrete Choice Experiments. It demonstrates the potential of integrating demand characteristics into greening policies to enhance social and ecological benefits.

Il est essentiel d'impliquer les entreprises multinationales (MNE) et les villes mondiales dans la conservation de la biodiversité. Ces organisations sont complexes et la manière dont les questions liées à la biodiversité peuvent être intégrées dans leurs activités reste floue. Cette thèse étudie quatre leviers d'action pour faire avancer le sujet : la réglementation, les pratiques d'approvisionnement, le processus de prise de décisions et la demande. La première étude mobilise la théorie économique des coûts de transaction pour analyser l'impact de la directive européenne dite CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et montre comment la directive devrait se traduire par une plus grande disponibilité de données sur les MNE et la biodiversité, mais aussi par une information de faible qualité, reflétant mal l'impact réel des entreprises sur les écosystèmes. La deuxième étude décrit comment des dynamiques coévolutives favorise l'adaptation des organisations aux spécificités sociales, culturelles, écologiques, historiques et économiques des territoires d'approvisionnement des MNE, ce qui se facilite la création de bénéfices sociaux et écologiques. La troisième étude examine les processus décisionnels des multinationales à partir d'un échantillon de 16 multinationales françaises. Elle révèle des obstacles à plusieurs niveaux qui entravent une gestion efficace de la biodiversité, tout en suggérant des stratégies pour les surmonter. La quatrième étude examine la transformation organisationnelle induite par la demande à l'aide d'expériences de choix discret. Elle démontre que la prise en compte d'une demande hétérogène dans les politiques de renaturalisation peuvent accroître les avantages sociaux et écologiques générés