Le surf : un intérêt politique progressif. Deux décennies de recherches sur le terrain marocain

Fiche du document

Date

20 octobre 2023

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Christophe Guibert, « Le surf : un intérêt politique progressif. Deux décennies de recherches sur le terrain marocain », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.42puex


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

L’analyse du développement qualitatif et quantitatif des loisirs tels que lesactivités sportives nécessite une lecture longitudinale et historique adosséeà de multiples processus. La prise en compte des politiques publiques, del’échelle locale à l’échelle d’un Etat, renseigne à bon compte sur latransformation des représentations d’une part (les valeurs, les idéologies)mais aussi les actions concrètes d’autre part (soutiens aux associations etaux fédérations sportives, budgets ministériels, construction d’équipements,etc.). Si les politiques publiques sportives à l’égard de sports comme lefootball ou encore l’athlétisme reposent, au Maroc, sur des engagementsstructurants datant de plusieurs décennies (le parcours de l’équipemarocaine de football à la dernière Coupe du Monde le confirme), d’autressports, tel que le surf sur le littoral atlantique, se caractérisent par leurautonomie longtemps séculaire à l’égard des politiques sportives locales etétatiques (Guibert, 2008).Toutefois, cette autonomie avec pour conséquence de faibles budgets, unestructuration fédérale modeste, un intérêt des élus locaux pour le moins« distant », etc. semble se disloquer au profit d’un réelle attention descollectivités locales depuis quelques années. Si l’économie touristique liée àla commercialisation de services sportifs (découverte, initiation, stages)proposée par des entreprises – les « écoles de surf – auprès d’une clientèleinternationale (européenne surtout) n’est pas nouvelle, la prise en comptepar le champ politique de cet univers économique singulier est, quant à lui,assez récent. Le Taghazout Surf Expo organisé dans le village éponyme,haut lieu du surf marocain depuis plusieurs décennies, constitue à n’en pasdouter un point de bascule, une sorte d’accélérateur dans la prise en comptedes enjeux précités. La première édition de 2022 et l’édition de 2023attestent d’une reconnaissance du surf au Maroc à la fois par les entrepriseset sponsors privés ou encore par la présence de nombreuses entreprisesspécialisées internationales. Les retombées médiatiques de l’événementdépassent également largement l’audience classiquement mesurée lorsqu’ilest question de surf dans le Royaume. Mais surtout, ce sont les ateliers ettables rondes organisées en présence des élus locaux et des représentantsdes institutions d’Etat et autres ministères qui assurent une dimensionparticulièrement intéressante à ce type de manifestation.Un retour en arrière, à l’aune d’un terrain de recherche mené au début desannées 2000 témoigne d’une sorte de « révolution copernicienne » dans laperception du poids que peut représenter économiquement ettouristiquement le surf sur le littoral marocain.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en