Résistance des virus herpes simplex aux antiviraux

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2020

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Virologie

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Sonia Burrel et al., « Résistance des virus herpes simplex aux antiviraux », Virologie, ID : 10670/1.439304...


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Résumé En Fr

Herpes simplex virus (HSV) infections remain an important cause of morbidity among immunocompromised patients, such as transplant recipients and human immunodeficiency virus [HIV]-infected individuals. Only few antiviral drugs are available to treat HSV infections: (val)acyclovir, foscarnet, and cidofovir. Prophylactic and curative antiviral treatments administered during prolonged periods among patients with altered T-cell immunity may lead to the emergence of HSV resistance to antivirals, contributing to a challenging therapeutic management of viral infection. The persistence of herpetic lesions after 10 days of well-conducted antiviral therapy is suggestive of viral resistance. Resistance to antivirals can be detected using genotypic methods (identifications of antiviral resistance-associated mutations by sequencing genes encoding viral proteins involved in the mechanism of action of antivirals) or phenotypic methods (measure of antiviral drug concentration inhibiting 50% of viral replication in cell culture). The prevalence of HSV resistance to acyclovir is below 1% in immunocompetent individuals, except those with herpetic keratitis for whom prevalence can reach 7%, and varies from 3.5% to 11% in immunocompromised patients. Adverse effects and the absence of eradication of viral latent infection constitute other limits to the use of antiviral drugs. New antiviral compounds undergoing clinical trials and novel potential viral targets seem very promising to enlarge the panel of efficient compounds to treat HSV infections.

Les infections par les virus herpes simplex (HSV) constituent une cause majeure de morbidité chez les patients immunodéprimés tels que les receveurs de greffe ou les individus infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (HIV). Les molécules antivirales utilisées pour le traitement de ces infections sont actuellement peu nombreuses : (val)aciclovir, foscarnet et cidofovir. L’instauration de traitements antiviraux préventifs ou curatifs, souvent durant des périodes prolongées, chez des patients dont l’immunité cellulaire est altérée, peut conduire à l’émergence de résistance des HSV aux antiviraux, compliquant alors la prise en charge thérapeutique de l’infection virale. La persistance de lésions herpétiques après 10 jours de traitement antiviral bien conduit doit faire suspecter une résistance virologique. Il est possible de détecter cette résistance par des méthodes génotypiques (identification de mutations associées à la résistance aux antiviraux par séquençage des gènes codant les protéines virales directement impliquées dans le mécanisme d’action des antiviraux) ou par des méthodes phénotypiques (mesure de la concentration d’un antiviral inhibant 50 % de la multiplication virale en culture de cellules). La prévalence de la résistance des HSV à l’aciclovir est inférieure à 1 % chez les individus immunocompétents, hormis ceux souffrant de kératite herpétique pour qui elle est de l’ordre de 7 %, et elle varie de 2,5 % à 11 % chez les individus immunodéprimés. De plus, il existe d’autres limitations à l’utilisation de ces antiviraux, comme leurs effets indésirables ou l’impossibilité d’éradiquer les infections virales latentes. À ce jour, de nouveaux composés en cours d’essais cliniques et de nouvelles cibles virales potentielles semblent très prometteuses pour agrandir le panel de molécules efficaces pour traiter les infections dues aux HSV.

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