Les débuts de l’édition de poche en France : entre l’industrie et le social (1953 – 1970)

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2010

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Mémoires du livre ; vol. 2 no. 1 (2010)

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Bertrand Legendre, « Les débuts de l’édition de poche en France : entre l’industrie et le social (1953 – 1970) », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10670/1.43eced...


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L’édition de poche s’est développée en France à partir de 1953 avec la collection lancée par Hachette. L’étude des discours promotionnels qui ont accompagné le développement des séries affiche bien l’ambition des acteurs de l’époque : mettre à la portée du plus grand nombre les chefs-d’oeuvre de la littérature contemporaine, puis classique. Ainsi, en 1958, Roger Nimier, alors responsable de la « Série Classique », oppose–t-il les éditions de classiques conçues dans un « esprit scolaire » aux vertus du poche car, si « à bon droit, les Français veulent tout savoir », « on n’a pas cru pour autant qu’il fallait les punir, c’est–à-dire leur donner des morceaux choisis.»Cette mise en cause de l’institution scolaire par la puissance du marché ouvre la voie à un débat qui connaîtra son apogée au milieu des années 1960, autour du Mercure de France et des Temps modernes. Si Hubert Damisch s’en prend au poche dans lequel il voit une « entreprise mystificatrice », Sartre et son équipe sont beaucoup plus tentés de décrire un vecteur de démocratisation culturelle, « le plus court chemin qui relie un homme à un autre ».

Paperback publishing began in France in 1953 with Hachette’s launch of the first collection. A study of the promotional discourse at that time by those who developed these series reveals a desire to make contemporary and classical literary masterpieces available to as many readers as possible. Thus, in 1958, Roger Nimier, who was, at the time, in charge of classics, contrasts the purpose of the paperback editions with that of digests put together in a scholarly fashion. “French people have a right to learn what they wish,” he explains, “but we did not think it right to punish them by offering digest editions.”This challenge to the school system by the power of market forces led to debates that would come to a head in the mid-sixties in the Mercure de France and the Temps modernes. Hubert Damish describes paperback publishing as a “hoaxing business” while Sartre and his team are far more inclined to describe it as a way of democratizing culture: “the shortest path leading from one man to another.”

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