Écrire l'histoire du harcèlement sexuel: Les mots pour le dire. Webinaire AVISA (Historiciser le harcèlement sexuel) 2020-2021

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7 décembre 2023

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Armel Dubois-Nayt et al., « Écrire l'histoire du harcèlement sexuel: Les mots pour le dire. Webinaire AVISA (Historiciser le harcèlement sexuel) 2020-2021 », HAL-SHS : histoire, ID : 10.52983/TWOC9515


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Résumé Fr

En 2017, l’affaire Weinstein marque une rupture de sensibilité sur la question du harcèlement sexuel à travers une libération de la parole des femmes devant les violences qu’elles subissent. Mais pour établir la singularité de l’ère post-Weinstein, il apparaît nécessaire de considérer le harcèlement sexuel comme un phénomène historique ayant connu des occurrences antérieures à la post-modernité. Telle est la dynamique générale du projet AVISA dans lequel s’inscrit ce premier ouvrage, qui part du constat que l’histoire du harcèlement sexuel reste à faire. Le terme même semble surtout mis en lumière depuis la fin du XXe siècle, au gré des lois s’adaptant peu à peu aux évolutions apparentes de la société. Cependant, les comportements très suggestifs tels que les définit l’Organisation des nations unies (ONU) Femmes, « impliquant des contacts physiques non consensuels, des attouchements, pincements, frottements à connotation sexuelle contre le corps d’une autre personne [ou des] comportements non directement physiques, comme des sifflets, des commentaires de caractère sexuel sur le corps ou l’apparence d’une personne, à des demandes de faveurs sexuelles, des regards soutenus et des fixations sur toute autre personne, le fait de la suivre ou de la guetter, ou encore à des actes d’exhibitionnisme », ne sont pas nouveaux et se retrouvent dans de nombreux documents. Les nouvelles, poèmes, peintures, films, archives pénales, etc. regorgent de ce type de situations, souvent banalisées, invisibilisées en dépit de la présence même de refus clairs des femmes les subissant, voire de stratégies pour les éviter et leur résister. Comment rendre compte du « harcèlement sexuel », qui n’est d’ailleurs pas tout à fait la même chose que le droit de cuissage, quand il n’existe pas de terme usité à l’époque étudiée pour le nommer, sans risquer de tomber dans une forme d’anachronisme ? Pour répondre à cette question, ces actes comportent des contributions de disciplines différentes (histoire, littérature, sociologie, études cinématographiques…), qui se basent sur une diversité de supports (archives, nouvelles, manuels, procès, films…), de périodes (du XIVe au XXIe siècle) et de zones géographiques (France, Italie, Angleterre, États-Unis…). Cette approche comparatiste met à jour des schémas récurrents, que ce soit dans les relations entre genres et classes, dans les stratégies des femmes (et des hommes), dans les conséquences pour les victimes. Les contributions se répondent, se croisent et s’enrichissent mutuellement pour mieux cerner les contours de cette histoire qui n’est ici qu’esquissée. Voir comment le harcèlement sexuel est représenté et évoqué avant Weinstein permet de mieux comprendre la nature et les mécanismes d’une expression de la domination masculine à travers les siècles.

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