2002
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Jacques Fontanel et al., « L’Etat, un agent économique contestable, mais irremplaçable », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.44ovgi
Avec la mauvaise expérience des pays dits socialistes et de l’essor de la globalisation économique qui a affaibli l’opportunité nationale des politiques keynésiennes, l’Etat est présenté comme un agent économique en crise, dont la gestion est trop souvent inefficace. L’action des entreprises privées est plutôt valorisée, sauf en cas de faillite ou de licenciement. De fait, les firmes ne peuvent pas se passer de l’Etat, ne serait-ce que pour définir des règles et des lois nécessaires au fonctionnement du marché. L’Etat est légitime pour faire valoir les prélèvements obligatoires nécessaires au respect des valeurs démocratiques et aux dépenses relatives à la solidarité nationale en matière d’éducation, de santé, d’environnement ou de sécurité. Il doit réglementer le marché, contrôler les trusts, prendre en compte les externalités, financer les biens et services publics, définir les transferts de revenus, réduire l’incertitude et parfois soutenir les entreprises ou les régions en difficulté économique. Pourtant ce rôle doit aussi être contrôlé par les citoyens face aux menaces d’un pouvoir privatisé, de la corruption, de l’inefficacité technocratique et des dépenses somptuaires ou illégitimes.