2006
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Josée Vaissaire et al., « La tularémie : situation en France, problématiques et risques en santé publique », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France (documents), ID : 10.4267/2042/47827
Il s’agit d’une étude rétrospective de foyers animaux de la tularémie et des cas de contamination humaine recensés en France entre 1999 et 2004. Depuis 1999, environ 20 à 60 foyers sont identifiés chaque année chez des lièvres, dans 19 à 34 départements français. Les cas humains se déclarent souvent dans les régions où sont détectés les cas animaux, mais pas toujours. Plusieurs raisons sont à l’origine de la présence de la maladie sur le territoire, de sa sous-estimation chez les animaux, et vraisemblablement aussi chez l’homme, et de sa pérennité. La maladie est généralement mal connue, sauf chez les chasseurs qui en sont informés. Elle se présente sous de multiples formes chez l’homme et peut occasionner des troubles assez graves. Le diagnostic clinique peut être difficile, à cause des symptômes relativement peu spécifiques. Le lièvre n’est pas la seule espèce animale en cause, il n’est qu’un révélateur d’un foyer de la maladie. Plusieurs autres espèces y sont sensibles et constituent des réservoirs d’infection, certaines jouant également un rôle de vecteur. Il faudrait élargir la recherche de la tularémie à d’autres espèces de la faune sauvage, mais aussi à certaines espèces domestiques. Chez l’homme, cette maladie potentiellement grave devrait faire l’objet d’une recherche systématique face à certains symptômes cliniques. Plusieurs facteurs épidémiologiques sont rappelés. Par ailleurs, Francisella tularensis faisant partie des agents du bioterrorisme, il est essentiel que les cliniciens et les biologistes apprennent à reconnaître cette bactérie et exercent une certaine vigilance. La tularémie ne fait plus partie des Maladies Légalement Contagieuses en médecine vétérinaire depuis 1996. Elle est à déclaration obligatoire en santé humaine depuis 2002.