20 décembre 2024
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Roseline Mouchel-l'Abbé, « L’approche par les droits culturels des personnes, créatrice de conditions favorables à l’action collective », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.464953...
Issus des droits humains fondamentaux, les droits culturels des personnes, rendus davantage accessibles en 2007 par la Déclaration de Fribourg, apparaissent comme un modèle pour réfléchir politiques et organisations. La culture y est envisagée dans son acception large, celle du tissage de nos liens sociaux, incitant à prendre en compte la personne, ses richesses, ses savoirs. L’appréhension des droits culturels invite à cheminer de la personne au collectif, du singulier au pluriel. Les droits culturels dessinent ainsi une grammaire de la démocratie et permettent d’interroger les dynamiques de coopération et les processus de création de règles au sein des organisations. En mobilisant La théorie de la régulation sociale et ses perspectives régulationnistes, l’objectif de cette thèse est de comprendre comment une approche par les droits culturels crée les conditions favorables à l’action collective. À partir d’une recherche intervention, menée à la Confédération Nationale des Foyers Ruraux, et en nous appuyant sur deux récits, l’un ingénierique, l’autre auto-ethnographique, nous montrons combien ces démarches revêtent un intérêt pour les sciences de gestion. Nous avançons qu’une approche par les droits culturels catalyse les énergies autour de projets collectifs dans un espace-temps-action situé. L’exploration des savoirs, assise sur une relation digne et de qualité, favorise les mises en complémentarité et contribue au développement des libertés et du pouvoir d’agir des personnes. Il apparaît enfin qu’une approche par les droits culturels nous dirige sur le chemin d’une démocratie active et créatrice, dans et pour les organisations.