Le nazisme et l'Antiquité

Résumé 0

Pour Hitler, le passé de la race, celui qui doit emplir de fierté les Allemands, ne se trouve pas en Germanie, mais en Grèce et à Rome. Une réécriture de l’Histoire, qui annexe la Méditerranée à la race nordique, investit le discours nazi et l’espace public allemand. Les peuples aryens de l’Antiquité peuvent dès lors servir d’inspiration et de modèle pour construire une société et un homme nouveaux: tandis que Sparte rappelle comment fondre des individualités en une communauté solidaire, Rome est le meilleur exemple quand il s’agit d’édifier un Empire. L’Antiquité grecque et romaine enseigne comment se perpétuer dans une mémoire monumentale et héroïque, celle du mythe. Cet ouvrage, qui restitue une autre histoire de l’Antiquité, fait pénétrer au cœur du projet totalitaire nazi: il s’agit de dominer non seulement le présent et l’avenir mais aussi un passé réécrit et instrumentalisé.Sommaire : Pages de début (p. I)| Introduction (p. 1-16)| Présentation (p. 17-18)| I. Le discours des origines : ex septentrione lux (p. 19-67)| II. Une Méditerranée nordique : la Grèce, Rome et le Nord, entre cousins germains (p. 69-139)| III. Mens sana : antiquité, humanités et jeunesse allemande (p. 141-224)| Présentation (p. 225-226)| I. Le Corpus sanum de l'homme nouveau : De la pierre à la chair : esthétique et eugénique du corps aryen (p. 227-282)| II. État raciste et société holiste : Platon philosophe-roi ou le IIIe Reich comme seconde Sparte (p. 283-338)| III. De l'imperium au Reich : les leçons de l'hégémonie romaine et de la colonisation antique (p. 339-424)| Présentation (p. 425-426)| I. L'histoire comme lutte des races : l'affrontement Orient/Occident dans l'Antiquité (p. 427-484)| II. Volkstod, Rasseselbstmord : comment meurent les civilisations (p. 485-533)| III. La chorégraphie de la fin : esthétisme, nihilisme et mise en scène de la catastrophe finale (p. 535-583)| Conclusion générale (p. 585-592)| Illustrations (p. 593-599)| Bibliographie générale (p. 601-605)| Sources (p. 607-634)| Pages de fin (p. 635-652).