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François Bafoil et al., « Structuration des filières de la transition énergétique à l'échelle nationale et territoriale : Union européenne, France, Danemark, Allemagne », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.46y8so
Si les objectifs énoncés pour 2020 par l’UE dans le cadre du Paquet Énergie-Climat de 2009 ne semblentpas hors d'atteinte, la valeur ajoutée de la transition énergétique en termes d'emplois et d'innovationfait débat. L'effort a en effet davantage porté sur les politiques de soutien à la demande que sur unestructuration des filières permettant à l'offre européenne de s'imposer.L’UE comptait dans les différentes filières 1,16 million d’emplois en 2017, soit moins qu’en 2015. Alorsque la filière photovoltaïque connait une forte dynamique dans le monde, elle continue de subir despertes d’emplois. D’autres filières comme la biomasse ou la géothermie poursuivent, elles, leurcroissance. L’UE a pris plusieurs initiatives (l’Airbus de la batterie étant la plus significative) mais lavaleur ajoutée de la transition énergétique en termes d’emplois demeure faible, un constat d’autant pluspréoccupant que les pertes d’emploi liés à la transition énergétique (dans les énergies fossiles, dans lenucléaire, dans la fabrication de voitures thermiques) s’annoncent, elles, conséquentes. Plus que jamaisla transition énergétique apparaît comme une transition économique et sociale pour laquelle l’UE a desatouts mais pas de véritable stratégie. La situation varie néanmoins d’un pays à l’autre, du moins dansl’éolien.