15 novembre 2024
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Anne Monjaret, « « Ce peut être des détails pour vous… Sur les pas de Martine Segalen au musée national des Arts et Traditions populaires » », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3917/ethn.243.0060
Tout a commencé, au début des années 1980, sur le chemin des « ATP » à la lisière du bois de Boulogne. Ce jour-là, le temps était pluvieux. Alors étudiante, je me rendais à la bibliothèque du musée et c'est, arrivée à ses abords, que j'ai toute de suite remarqué la silhouette de cette femme élancée, en trenchcoat, bottes de caoutchouc, parapluie à la main, avançant d'un pas décidé. Cette première vision forte m'est restée. Je ne savais pas encore qui elle était… mais sa démarche et son élégance m'avait frappée. Je ne savais pas non plus que nous allions faire un long chemin ensemble, que je marcherai sur ses pas… au musée, au Centre d'ethnologie française (CEF), à la Société d'ethnologie française (SEF) et à la revue d'Ethnologie française, du 16 e arrondissement de Paris à l'Université de Nanterre. Je ne savais pas que je m'attacherai à l'étude des objets de l'ordinaire, comme elle a pu le faire.C'est pourquoi j'ai choisi ici de partir de traces matérielles pour raconter, de façon peut-être quelque peu pointilliste, les engagements de Martine Segalen dans ces institutions reliées les unes aux autres, et ce tout au long de sa carrière. C'est aussi pourquoi j'ai choisi de faire parler des objets comme des photographies pour constituer un récit à l'écriture personnelle sur ses lieux de vie scientifiques, qui ont été également les miens. Ce texte n'est pas à proprement parler un texte académique, il se veut une évocation libre empreinte de détails qui ont jalonné nos deux parcours. ■ Le bureau de MartineCe n'est que quelques mois après, à l'occasion d'un rendez-vous pris avec elle pour lui demander d'encadrer mon mémoire de maîtrise que je mettrai un nom