La participation du peuple au choix des évèques : élément-clé pour la mise en oeuvre d'une église-communion entre le mystère de foi et la stratégie politique

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1997

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  • Girard Jocelyn. (1997). La participation du peuple au choix des évèques : élément-clé pour la mise en oeuvre d'une église-communion entre le mystère de foi et la stratégie politique. Thèse de doctorat, Université du Québec à Chicoutimi.
  • doi:  10.1522/1531839
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Jocelyn Girard, « La participation du peuple au choix des évèques : élément-clé pour la mise en oeuvre d'une église-communion entre le mystère de foi et la stratégie politique », Constellation - Université du Québec à Chicoutimi, ID : 10.1522/1531839


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Vatican II a promu l'ecclésiologie de communion pour définir l'identité de l'Église catholique. Depuis le concile, un nombre important d'institutions ont été mises en place pour concrétiser juridiquement le modèle ecclésiologique. Les nominations d'évêques échappent à ce mouvement. Les évêques sont nommés librement par le pape et ses congrégations centrales. Ce droit de l'évêque de Rome a été reconnu officiellement dans le Code de droit canonique de 1917 seulement. Or, il existe une diversité historique et actuelle dans les pratiques de nomination, diversité qui justifie d'autres possibles en matière de processus de désignation. Cette recherche de type praxéologique permet le dialogue et l'articulation entre sciences humaines et théologie. Elle s'intéresse à la diversité effective des modèles de nomination et à l'ecclésiologie de communion afin de proposer un processus électif fidèle à la tradition de l'Église et aux exigences actuelles d'inculturation. De nombreux faits relatifs aux nominations épiscopales dans l'Église catholique témoignent d'une situation qui fait problème. Par exemple, le silence imposé par le représentant du Saint-Siège à la suite d'une consultation menée par les autorités diocésaines de Gatineau-Hull, sujet du premier chapitre, démontre l'attitude réfractaire de Rome face à tout type de participation populaire au processus de désignation épiscopale. Des nominations d'évêques à l'échelon international présentent une similitude avec celle de Gatineau-Hull tant par l'attitude rectiligne du Vatican que par les réactions controversées suscitées au sein des diocèses concernés. Une analyse de la position du gouvernement de Jean-Paul II vu face au monde et le rôle des évêques à l'intérieur de cette politique d'influence laisse entrevoir une direction claire : par une bureaucratie efficace et des organisations loyales, Rome s'est engagée dans une ?uvre de restauration de l'Église. L'intérêt du Saint-Siège consiste à conserver la maîtrise la plus complète possible de l'ensemble du processus de nomination car il constitue « l'arme ultime de Rome » dans son affrontement contre le modernisme. La seconde partie s'ouvre sur un examen des origines de cette attitude du Saint-Siège. Si les Églises locales sont véritablement les artisans de leur devenir, si l'inculturation de l'Évangile doit tenir compte de la situation culturelle pour être vraie, le peuple doit pouvoir participer à certains processus décisionnels. Une incursion rapide aux sources de l'histoire du christianisme permet de constater que christologie, pneumatologie et ecclésiologie sont inséparables dans les premiers siècles. Un glissement s'est opéré ensuite vers une gestion centralisée de type monarchique. La promotion active de la collégialité épiscopale, à Vatican II, a remis à l'ordre du jour la réflexion sur les concepts de primauté, collégialité et synodalité. Enfin, l'inculturation s'ajoute à termes pour inviter l'Église à une plus grande reconnaissance des valeurs positives de la culture actuelle. Un effort dans ce sens devrait permettre d'apprécier la recherche d'une Église en fidélité avec elle-même et avec sa tradition vivante. Une certaine vision de l'inculturation confirme le bien-fondé d'une participation active du peuple, incluant les prêtres et les laïcs. La dernière partie dresse une proposition pour l'ajustement du processus d'élection. L'option retenue privilégie la consultation du plus grand nombre, l'engagement significatif du clergé, une responsabilité accrue au chapitre diocésain, la participation plus déterminante des évêques voisins et un rôle de vigilance et d'arbitre pour Rome. L'Esprit Saint, l'Église locale, le clergé, les évêques voisins et Rome renouent donc avec le rôle que leur attribue la Tradition. Enfin, la proposition tient compte de l'esprit de la culture et valorise la manifestation d'une figure institutionnelle de l'Église cohérente avec l'ecclésiologie de communion.

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