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Claire Nevache, « Elections au Panama : le retour du martinellisme », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.4816fc...
Le 5 mai 2024, les Panaméens ont élu leur nouveau président, José Raúl Mulino, à l’issue d’une élection à un seul tour, avec 34,2 % des voix. Mulino, avocat d’affaire de 65 ans, n’est pas un novice en politique : son engagement remonte au temps de la dictature, dans les années 1980, alors qu’il était dans les rangs de l’opposition en tant que représentant des syndicats patronaux. Dans les années 1990, Mulino a présidé un petit parti qu’il avait lui même fondé, et qui, au gré des fusions avec d’autres organisations partisanes, a finalement fait alliance avec Changement démocratique en 2009. C’est dans ce cadre qu’il a soutenu la candidature du magnat des supermarchés, Ricardo Martinelli, dans son ascension à la présidence. En 2009, après la victoire de ce dernier, Mulino a été successivement nommé ministre du Gouvernement et de la Justice, puis ministre de la Sécurité. Ce dernier poste est celui qui lui a valu le plus de critiques, en raison des épisodes de répression de divers mouvements sociaux et des accusations d’irrégularités dans un contrat d’achat de radars de surveillance maritime...