Between dog and wolf, hyenas and others, meat-eaters or not interest in the palynological study of coprolites and contributions to knowledge of Quaternary paleoenvironments Entre chien et loup, hyènes et autres, carnivores ou non : intérêt de l'étude pollinique des coprolithes et apports pour la connaissance des paléoenvironnements quaternaires" En Fr

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15 octobre 2024

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Jacqueline Argant et al., « Entre chien et loup, hyènes et autres, carnivores ou non : intérêt de l'étude pollinique des coprolithes et apports pour la connaissance des paléoenvironnements quaternaires" », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.485502...


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Résumé En Fr

The term coprolite, created in 1829 by W. Buckland to name the mineralised faeces of dinosaurs, now extends to all remains of faecal material fossilised by desiccation or mineralisation. Generally, rapidly decomposed and consumed by coprophages (insects, fungi, bacteria), not all excrement can be preserved. The most resistant are those of carnivores that crush bones (hyenids, canids) because these are rich in minerals (Ca phosphate and CaCO3) which preserve them well. Coprolites from omnivores (humans, wild boar) and herbivores (e.g. goats, mammoths) are much rarer. Coprolites contain many elements that have resisted digestive enzymes. Absorbed daily with drinking water, food or by licking the fur or paws, they include plant debris, bone fragments, gravel, and microscopic elements (epithelial cells, phytoliths, spores, pollen, intestinal parasites, diatoms).Coprolites are therefore a major potential source of a wide variety of information that can be preserved for an extremely long time without contamination. Their contents necessarily reflect what an individual has absorbed in a given environment. Pollen grains correspond to plants flowering in the animal's range of movement, as confirmed by numerous studies of current or sub-current droppings of carnivores and herbivores.Some coprolites may be poor or sterile in pollen, but there is no absolute rule and analysis is always worth a try, as the statistics from 190 samples show.Hyenid and canid coprolites are the most frequently found in caves or open-air sites, in palaeontological or archaeological deposits, because they are well preserved. They are often the only means of learning about palaeoenvironments when the surrounding mineral sediments are, for example, palynologically sterile. In favourable cases, spectra established from large quantities of pollen allow regional interpretation of the environment (vegetation, climate).The technique used for the palynological preparation of coprolites is an adaptation of the dense liquor concentration method used for mineral sediments, taking into account the importance of the cortex, which must be preserved in its entirety in its original configuration, but cleared of any subsequent extraneous elements.The presentation of a few studies of Pleistocene, palaeontological or archaeological sites (not exhaustive): Ceyssaguet (Haute-Loire), Oliveira (Portugal), Lunel-Viel (Hérault), Les Deux Ouvertures (Ardèche), Andone (Charente)... illustrate the value of palynological analyses of coprolites, which must now be carried out systematically and give rise to a whole series of complementary analyses, such as 'omics' (DNA, ZooMs) to determine the prey consumed, for example.

Le terme de coprolithe, créé en 1829 par W. Buckland pour désigner les fèces minéralisées des Dinosaures, s'étend aujourd'hui à tous les restes de matériel fécal fossilisé par dessication ou minéralisation. Généralement rapidement décomposés et consommés par des coprophages (insectes, champignons, bactéries), tous les excréments ne se conservent pas. Les plus résistants sont ceux des carnivores qui broient des os (hyénidés, canidés) car ils sont riches en éléments minéraux (phosphate de Ca et CaCO3), qui assurent une bonne conservation. Ceux des omnivores (homme, sanglier) et des herbivores (ex. caprinés, mammouth) sont beaucoup plus rares. Les coprolithes contiennent de nombreux éléments qui ont résisté aux sucs digestifs. Absorbés quotidiennement avec l'eau de boisson, la nourriture ou par léchage du pelage ou des pattes, ce sont des débris végétaux, fragments osseux, graviers, et des éléments microscopiques (cellules épithéliales, phytolithes, spores, pollen, parasites intestinaux, diatomées). Les coprolithes constituent donc une source potentielle majeure d'informations très variées qui peuvent se conserver extrêmement longtemps à l'abri de toute contamination. Leurs contenus reflètent nécessairement ce qu'un individu a absorbé dans un milieu donné. Les grains de pollen correspondent aux végétaux fleurissant dans l'aire de déplacement de l'animal, ce que confirment les nombreuses études sur les crottes actuelles ou subactuelles de carnivores et d'herbivores. Certains coprolithes peuvent se montrer pauvres ou stériles en pollen, mais il n'y a pas de règle absolue et l'analyse mérite toujours d'être tentée comme le montrent les statistiques réalisées sur 190 échantillons. Les coprolithes de hyénidés et de canidés sont les plus fréquemment trouvés en grotte ou dans des sites de plein air, dans les gisements paléontologiques ou archéologiques, car ils se conservent bien. Ils constituent souvent le seul moyen de connaître les paléoenvironnements lorsque les sédiments minéraux encaissants sont, entre autres, palynologiquement stériles. Dans les cas favorables, les spectres établis à partir de grandes quantités de pollen permettent une interprétation régionale de l'environnement (végétation, climat). La technique de préparation palynologique des coprolithes correspond à l'adaptation de la méthode de concentration en liqueur dense utilisée pour les sédiments minéraux en tenant compte de l'importance du cortex qui doit être conservé intégralement dans sa configuration d'origine mais débarrassé de tout élément étranger postérieur. La présentation de quelques études de sites pléistocènes, paléontologiques ou archéologiques (non exhaustif) : Ceyssaguet (Haute-Loire), Oliveira (Portugal), Lunel-Viel (Hérault), Les Deux Ouvertures (Ardèche), Andone (Charente)… permet d'illustrer tout l'intérêt des analyses palynologiques des coprolithes qui doivent maintenant être systématiquement effectuées et donner lieu à toute une série d'analyses complémentaires, comme les 'omiques' (ADN, ZooMs) permettant par exemple de déterminer les proies consommées.

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