Roanne (42), Centre Universitaire Pierre Mendès-France, 12 avenue de Paris

Fiche du document

Date

2013

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes



Sujets proches Fr

Ruelle

Citer ce document

Thierry Argant et al., « Roanne (42), Centre Universitaire Pierre Mendès-France, 12 avenue de Paris », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.48c81d...


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Le réaménagement des espaces extérieurs du Centre Pierre Mendès-France à Roanne, visant à créer un véritable campus universitaire au cœur de la ville, a donné lieu à une prescription de fouille archéologique. Ces travaux menaçaient en effet la conservation de vestiges antiques repérés lors du diagnostic réalisé en 2010 (Ferber 2010).L’opération réalisée au printemps 2012, ainsi qu’un suivi de travaux qui lui a succédée à l’automne, ont mis en évidence une occupation antique perdurant de la période augustéenne jusqu’au milieu du IIIème siècle. L’ensemble des installations repérées s’intègrent dans une trame parcellaire orientée suivant l’axe déterminé par l’actuelle rue Albert-Thomas, ex route de Mably, dont l’ancien tracé a été repéré dans l’angle nord-est du site. Le long de cette rue aux multiples recharges étagées sur près d’un mètre d’épaisseur, se développe un habitat précédé d’un large trottoir. Des sols de pièces en mortier dessinent différents espaces domestiques. Une pièce semi-enterrée, au sol revêtu de mortier de tuileau et équipée d’un vide sanitaire, à laquelle on accède par une cage d’escalier maçonnée de bon aloi, vient compléter un corpus roannais déjà conséquent pour ce type d’aménagement. A l’arrière de cet habitat à vocation manifestement domestique se développent des installations artisanales variées au gré d’un parcellaire laniéré à l’empreinte durable, parsemé de puits et de latrines. Plusieurs activités sont répertoriées dont la plus spectaculaire demeure un ensemble d’installation de cuisson de diverses productions céramiques. D’autres structures et du mobilier évoquent quant à eux une activité de tannerie, tandis que les dépotoirs de fond de parcelles accueillent, entre autres, les déchets de l’abattage des bovins. Ils s’organisent en deux séries de fosses oblongues et de fossés qui constituent une double-bande parallèle à la rue située à 83 m environ plus à l’est (2 1/3 actus). Séparées par un espace presque vierge de moins de 5 m de large, elles pourraient également correspondre à un axe de circulation disparu (?). Plus à l’ouest, on constate une absence totale de vestiges antiques, sauf à considérer le four de potier mis en évidence lors de la construction de la bourse du travail en 1975, mais dont la localisation précise demeure inconnue.Il faut ensuite attendre le XVIIIe siècle pour que la parcelle, située en dehors de l’agglomération héritée de l’époque médiévale, accueille de nouvelles constructions. L’enceinte et les substructions d’une caserne y sont en effet élevées. Toutefois, il faut attendre la fin du XIXe siècle pour que cet équipement soit effectivement mis en service, pour un temps relativement court, qui suffit cependant à bouleverser en partie le sous-sol de la cour.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines