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Pascalie Di Stavolo, « Violences genrées à l'endroit des serveuses travaillant dans le Grand Montréal : ça ne fait pas "partie de l'emploi" », UQAM Archipel : thèses et diplômes, ID : 10670/1.49bf3a...
Ce mémoire porte sur les violences genrées à l’endroit des serveuses dans le contexte de la restauration du Grand Montréal. Les jeunes femmes représentent la majorité des personnes en emploi en service aux tables, un métier traditionnellement féminin, où les violences sont souvent occultées et considérées comme faisant partie de l’emploi. Dans une approche féministe, à partir des expériences vécues et des perceptions des serveuses, la présente recherche examine les diverses formes de violences genrées qui s’articulent à travers leurs relations avec la clientèle, les patrons et collègues, à l’aune de la théorie des rapports sociaux de genre et de la théorie du care. Les récits de pratique réalisés auprès de quatre femmes travaillant dans différents types d’établissements ont permis d’exposer des violences sexuelles, physiques, verbales, culturelles et structurelles, et de les penser comme se situant sur un continuum, afin d’illustrer leur concomitance. De plus, de multiples stratégies développées par les serveuses pour faire face aux violences genrées ont émergé des entretiens, témoignant de leur agentivité. L’analyse permet de démontrer une instrumentalisation du care en restauration, et illustre comment ces violences s’inscrivent dans un système patriarcal, permettant la reproduction de rapports sociaux de genre inégalitaires. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : serveuses, restauration, violences genrées, rapports sociaux de genre, care