Changements remarquables de pierre d’appareil dans les édifices religieux de la France du nord et de la Catalogne française au passage du Moyen Âge à la Renaissance

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2004

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Jean Gély, « Changements remarquables de pierre d’appareil dans les édifices religieux de la France du nord et de la Catalogne française au passage du Moyen Âge à la Renaissance », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques (documents), ID : 10670/1.4a129c...


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Les transformations techniques et économiques de la société au passage du Moyen Âge à la Renaissance ont entraîné le plus souvent un changement de matériaux de construction nobles utilisés pour la décoration, les éléments architectoniques et parfois le gros œuvre des édifices religieux en France. Trois substitutions remarquables de pierres d’appareil illustrent cette évolution : pierre de Paris/pierre de l’Oise, pierre de Faloise/pierre de Savonnières dans la France du nord, pierre de Baixas/pierre de Las Fonts en Catalogne française. Dans ces trois cas, les pierres les plus fréquemment utilisées jusqu’au XIVe siècle, pierres de Paris, de Faloise et de Baixas, sont d’extraction délicate et de taille difficile. Les pierres qui les ont largement remplacées à partir du début du XVe siècle, pierres de l’Oise, de Savonnières et de Las Fonts, sont faciles à extraire et à tailler, pouvant fournir les grands carreaux devenus en vogue à cette époque. Les maîtres d’œuvre ont fait venir des masses de pierres de plus en plus importantes de centres carriers lointains : pierre de l’Oise pour Paris, Sens, l’Aigle ou Rouen, pierre de Savonnière pour les villes de la Champagne sèche, pierre de Las Fonts en plaine du Roussillon. Certains centres carriers, comme ceux de Faloise et de Baixas, sont entrés en déclin au profit d’autres en plein essor, respectivement Savonnières et Las Fonts. À Paris et alentours, seuls les meilleurs bancs de la pierre de Paris étaient utilisés spécifiquement dans certains éléments architecturaux. L’extraction de pierre d’appareil devint très sélective. Les carriers parisiens s’adaptèrent, inventant une nouvelle technique d’exploitation souterraine au cours du XVe siècle. Les carrières souterraines traditionnelles par piliers tournés laissèrent place à celles dites par « hagues et bourrages », comparables dans leur principe à certaines techniques minières. L’étude de la pierre depuis son extraction jusqu’à sa mise en œuvre dans les bâtiments révèle l’importance de la technologie et de l’économie d’un artisanat évoluant peu à peu vers un état pré-industriel dans la société occidentale au passage du Moyen Âge à la Renaissance.

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