“50 shades of Kiz”. Dance, Color and Silences in Paris and in the Parisian suburbs « 50 nuances de kiz » : danse, couleur et silences à Paris et en banlieue parisienne En Fr

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27 septembre 2024

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Deborah Puccio-Den, « « 50 nuances de kiz » : danse, couleur et silences à Paris et en banlieue parisienne », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.56698/silences.208


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Résumé En Fr

In this article, the principles and methods of the ethnography of silence set out in the introduction to this special issue are put to the test in an empirical field: the danced practices of “kizomba”, a tango of Angolan origin that has mutated in the Paris region, giving rise to an urban variant known as “Urban Kiz” or “Urban Mafia”. Here, the ethnologist experiments with the possibilities of conducting ethnographic research using cognitive, affective and sensory means other than the “speaking with informants”. Closing your mouth, opening your eyes, letting your senses carry you along (touch, smell, taste), listening to your body in unison with the other's body - a body of a different color - allow the ethnographer to penetrate the world of “kizomba” and offer a description of it "from the inside". It's a question of transforming one's feelings and emotions in the field into tools of knowledge that take into account, on the one hand, the constraint of “silence” that weighs on the investigation in a world where “you don't tell your life story”, and on the other, the specificities of dance as an object of anthropological research.

Dans cet article, les principes et méthodes de l’ethnographie du silence énoncés dans l’introduction de ce dossier sont mis à l’épreuve d’un terrain empirique : les pratiques dansées de la « kizomba », un tango d’origine angolaise qui a muté en région parisienne donnant lieu à une variante urbaine appelée « Urban Kiz » ou « Urban Mafia ». L’ethnologue expérimente ici les possibilités de mener une enquête ethnographique en mobilisant d’autres ressorts cognitifs, affectifs et sensoriels que la parole. Fermer sa bouche, ouvrir ses yeux, se laisser porter par les sens (toucher, odorat, goût), écouter son corps en se mettant à l’unisson du corps de l’autre – un corps d’une autre couleur – permettent de pénétrer le monde de la « kizomba » et d’en proposer une description « de l’intérieur ». Il s’agit de transformer son ressenti et ses émotions sur le terrain en outils de connaissance prenant en compte, d’un côté, la contrainte de « silence » qui pèse sur l’enquête dans un monde où « on ne raconte pas sa vie », de l’autre, les spécificités de la danse comme objet de recherche anthropologique.

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