2002
Cairn
Ruth Feldman, « Les programmes d'intervention pour les enfants prématurés et leur impact sur le développement : et trop et pas assez », Devenir, ID : 10670/1.4bam3a
Étant donné le manque de données basées sur des preuves permettant de justifier un programme d’intervention spécifique quel qu’il soit pour traiter le bébé prématuré, les cliniciens chargés du traitement du nouveau-né doivent tempérer leur enthousiasme pour l’intervention par le souci de ne pas causer plus de mal que de bien.Notre compte-rendu de la littérature publiée sur de tels programmes a révélé l’absence d’une hypothèse sous-jacente généralement acceptée qui soutienne l’un des programmes proposés. Le plus surprenant a été l’absence relative du rôle des parents dans ces programmes.En outre, l’absence d’études de résultats à long terme bien conçues empêche d’émettre toute conclusion concernant la stabilité des avantages mentionnés.Ainsi, l’on peut être tenté de conclure que les bénéfices mentionnés pour un programme sont liés à l’effet classique dit « de Hawthorne », c’est-à-dire que tout changement dans toute direction conduira vers une amélioration, quelle que soit la nature du changement.Malgré ces réserves, le soin du kangourou, à travers l’intégration unique en son genre des approches de stimulation et de confinement accompagnées d’un rôle actif du parent, pourrait fournir la meilleure technique de soin du bébé prématuré lors de sa croissance. Notre propre étude apporte un témoignage appuyant cette conception et montre des effets substantiels à long terme de l’intervention par le soin du kangourou sur l’autorégulation, l’attention, et les capacités cognitives du bébé, aussi bien que sur la sensibilité de la mère et son investissement vis-à-vis de son enfant.